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La MDMA et l'ecstasy

Qu'est-ce que c'est ?

La MDMA est le nom simplifié de la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine. Elle se présente sous forme de poudre ou de cristaux, généralement de couleur beige/blanc cassé mais pouvant aussi être blanche, jaune, grise, violette ou marron. La MDMA est également le principe actif retrouvé dans les pilules d’ecstasy (ou "taz") qui sont rondes ou pressées dans des formes particulières, généralement de couleur vive et présentent souvent des logos ou des noms de marques sur une ou deux faces.

Ça se consomme comment ?

La MDMA en poudre/cristaux peut se prendre par voie orale, déposée à l’aide du doigt sur la langue, dissoute dans de l’eau ou avalée en parachute. Certaines personnes la sniffent. Beaucoup plus rarement, la MDMA est prise par inhalation à l’aide d’un papier d’aluminium (« chasser le dragon »), par voie intraveineuse ou par voie rectale. Sous forme de pilules d’ecstasy, la MDMA est principalement prise par voie orale, les excipients et colorants pouvant être irritants par les autres voies.

Quels effets ?

Par voie orale, les effets arrivent généralement entre 30 minutes et 1h30 après la prise, voire jusqu’à 2h-2h30. Par sniff, inhalation ou voie rectale, les effets arrivent plus rapidement. Ces effets peuvent durer de 3 à 6 heures. La MDMA/l’ecstasy réduit l’inhibition et permet généralement de ressentir un sentiment d’empathie et de connexion aux autres. Elle induit aussi une sensation d’euphorie et d’énergie. La MDMA peut aussi avoir des effets psychédéliques, en amplifiant la perception des sons et des couleurs, et peut entraîner des hallucinations visuelles.

Quels sont les risques ?

La MDMA peut provoquer une augmentation et des troubles du rythme cardiaque (tachycardie), une augmentation de la température corporelle et des vomissements. Sa consommation est plus risquée en cas de troubles du rythme cardiaque. L’un des principaux risques est le coup de chaleur ou syndrome sérotoninergique car la MDMA élève la température corporelle de 1°C et inhibe la thermorégulation. Les complications liées aux coups de chaleur sont la première cause de décès liés à la MDMA. Il est notamment possible de vivre une mauvaise expérience liée à une montée trop rapide des effets, notamment lorsque c’est la première fois que l’on en consomme. Enfin, certaines personnes peuvent ressentir des chocs électriques dans le cerveau après une prise de MDMA. La MDMA peut aussi entraîner des contractions de la mâchoire, une sécheresse de la bouche, des pupilles dilatées et une difficulté à uriner. Après la disparition des effets recherchés, certains effets secondaires peuvent être ressentis pendant trois jours, voire plus longtemps en fonction des doses consommées. Pendant cette descente, il arrive d’être d’humeur changeante, d’avoir du mal à dormir ou à se concentrer, voire de ressentir de l’anxiété et de la dépression. À long terme, dans le cas d’un usage très fréquent (hebdomadaire), la MDMA peut causer de l’irritabilité, de l’insomnie, de l’anxiété voire une dépression. Il y a aussi un risque de dépendance.

Quels sont les adultérants possibles ?

Des produits vendus comme étant de la MDMA sont parfois coupés ou ne contiennent pas de MDMA. On y retrouve de la caféine, de la chloroquine ou d'autres produits. Il est à noter que les couleurs et les formes des cachets ou poudres ne disent rien sur leur composition : deux ecstasys avec la même forme et le même logo peuvent avoir une composition très différente.

Comment réduire les risques ?

Analyse ton prod' ! Pour réduire les risques, il est utile de savoir ce que tu consommes. Il n’y a pas de dosage recommandé : les effets dépendent de la personne, du contexte en plus du produit en lui-même. Cela dit, les dosages usuels se situent entre 0,8 mg et 1,5 mg par kilogramme de poids de corps, selon l’expérience et l’accoutumance de la personne. Les doses de MDMA dans les cachets d’ecstasy sont en augmentation ces dernières années, pouvant atteindre 150 à 170 mg. Les produits peuvent donc être plus forts que ce que l’on anticipe. Divise les pilules en plusieurs morceaux pour éviter une mauvaise surprise liée au dosage ou écrase-les en poudre pour faire des parts égales. Si tu n’as pas d’effet immédiatement, attends un peu : la MDMA peut prendre du temps pour agir. Essaye de suivre avec une montre ou un chronomètre à quelle fréquence tu consommes et fais des pauses. Évite de consommer seul·e, surtout si tu n’as pas l’habitude. Préviens tes ami·e·s de ce que tu as consommé et dans quelles quantités. Avant de consommer, essaie de te fixer des limites. La MDMA/ecstasy réduit l’inhibition et augmente les chances de prendre des risques liés à l’argent, au sexe ou à d’autres comportements. Si tu consommes par voie intraveineuse, inhalée ou rectale, commence avec une plus petite dose, car les effets sont ressentis plus rapidement. Bois de l’eau : 250 mL de liquide par heure, voire 500 mL s’il fait chaud et que l’on fait une activité physique (comme danser)… mais pas plus, car la MDMA peut provoquer de l’hyponatrémie (baisse de la concentration du sodium dans le sang). Prévois des chewing-gums en cas de contraction des mâchoires (bruxisme). Renseigne-toi sur les interactions. Espace les prises autant que possible de 2 à 4 semaines, par exemple, pour éviter les effets secondaires à long terme.