Qu'est-ce que c'est ?

L'amphétamine, aussi appelée speed, est un stimulant du système nerveux central. Elle se présente sous forme de poudre ou de pâte beige, jaune ou rose. Le terme « amphétamines » est également utilisé pour désigner des produits proches de l'amphétamine, notamment la méthamphétamine (ou « meth », « crystal meth »), qui se présente sous forme de cristaux jaunes ou transparents, de poudre cristalline, voire de cachets (« yaba »).

Ça se consomme comment ?

L’amphétamine (speed) est généralement sniffée ou prise par voie orale (déposée sur la langue à l’aide d’un doigt humide, diluée dans de l’eau ou avalée dans un parachute). Elle peut également être injectée. La méthamphétamine est le plus souvent chauffée et inhalée dans une pipe ou une ampoule, mais peut également être avalée (dans un parachute ou sous forme de cachet (« yaba »)), sniffée, prise par voie rectale ou injectée.

Quels effets ?

Par sniff, les effets de l’amphétamine (speed) mettent 10 à 30 minutes à se faire sentir et peuvent durer de 4 à 8 heures, avec des effets secondaires pouvant être ressentis jusqu’à 12 heures après. Par voie orale, les effets mettent 30 à 45 minutes à apparaître. Par injection ou inhalation, les effets sont immédiats ou quasi immédiats. Les effets de la méthamphétamine inhalée sont quasi immédiats ou apparaissent en quelques minutes et peuvent durer jusqu’à 12 heures, avec des effets secondaires pouvant être ressentis jusqu’à un jour après la prise. L’amphétamine et la méthamphétamine entraînent une sensation d’énergie décuplée, de confiance en soi, de concentration et de vigilance accrues, une hausse de la libido, ainsi qu’une baisse de la fatigue et de l’appétit.

Quels sont les risques ?

La descente de ces deux produits peut être particulièrement désagréable. Elle est souvent accompagnée d’une tension de la mâchoire (bruxisme), d’une forte envie de reconsommer, d’une difficulté à dormir, d’agitation, d’agressivité et de paranoïa. À très forte dose, il y a un risque d’hyperthermie, de syndrome sérotoninergique, de troubles du rythme cardiaque, d’hémorragie cérébrale, voire de décès. À long terme, dans le cas d’un usage très fréquent, l’amphétamine et la méthamphétamine peuvent causer de l’irritabilité, de l’insomnie, de l’anxiété (voire une dépression) et une dépendance.

Quels sont les adultérants possibles ?

Le produit le plus souvent retrouvé dans des échantillons d’amphétamine est la caféine, qui peut potentialiser les effets cardiovasculaires de l’amphétamine.

Comment réduire les risques ?

Analyse ton prod’ ! Pour réduire les risques, il est utile de savoir ce que tu consommes. Il n’y a pas de dosage recommandé car les effets dépendent de la personne, du contexte, et du produit en lui-même. Si tu n’as pas d’effet immédiatement, attends un peu. Utilise une montre ou un chronomètre pour suivre la fréquence de ta consommation et fais des pauses. Évite de consommer seul·e, surtout si tu n’as pas l’habitude, et préviens tes ami·e·s de ce que tu as consommé et en quelles quantités. Avant de consommer, fixe-toi des limites. L’amphétamine et la méthamphétamine augmentent la confiance en soi, ce qui peut entraîner des comportements à risque liés à l’argent, au sexe ou d’autres comportements. Si tu consommes par voie intraveineuse, inhalée ou rectale, commence avec une plus petite dose, car les effets se ressentent plus rapidement. Prévois des chewing-gums en cas de contraction des mâchoires (bruxisme). Renseigne-toi sur les interactions. Espace les prises autant que possible (2 à 4 semaines minimum) pour éviter les effets secondaires à long terme. Pour l’injection, il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’acide citrique, de la vitamine C ou de la chaleur pour dissoudre l’amphétamine ou la méthamphétamine : utilise de l’eau, de préférence pour préparation injectable. Utilise du matériel d’injection stérile et ne le partage pas. Pour le sniff, utilise une surface propre, avec une paille individuelle type « roule ta paille » ou du papier (pas de billets, coupants), enfonce la paille le plus haut possible pour sniffer et rince ton nez avec de l’eau propre ou du sérum physiologique après la dernière consommation pour réduire les microlésions nasales.