Aller au contenu

La cocaïne et le crack

Qu'est-ce que c'est ?

La cocaïne est un stimulant obtenu à partir des feuilles de la plante de coca. Elle peut se trouver sous forme de poudre cristalline blanche pour la forme « sel », et sous forme de petit caillou blanc, gris ou jaune pour la forme base (crack), basée au bicarbonate de soude ou à l’ammoniaque.

Ça se consomme comment ?

Pour la forme sel : en sniff avec une paille, par injection intraveineuse avec une seringue, par prise rectale en solution avec une seringue sans aiguille, en suppositoire ou en parachute, et enfin par prise orale (sur la langue) et buccale (sur les gencives). Pour la forme base/crack : généralement chauffée et inhalée à l’aide d’une pipe en verre, elle est également parfois injectée par voie intraveineuse avec une seringue.

Quels effets ?

La cocaïne est un stimulant du système nerveux central. Les effets recherchés sont une sensation de bonheur et de confiance en soi, des niveaux de concentration et d’énergie supérieurs, une baisse de l’anxiété, des interactions sociales plus faciles et une augmentation de la libido. La cocaïne peut aussi masquer la faim et la fatigue. Par sniff, les premiers effets sont ressentis après quelques minutes avec un rush initial, suivi d’un court plateau, et une redescente après environ 30 minutes accompagnée d’une forte envie de reconsommer. Par inhalation de la forme base et par injection de la forme sel, les effets sont presque immédiats, sont ressentis de manière beaucoup plus intense, et disparaissent plus rapidement.

Quels sont les risques ?

La cocaïne peut engendrer de l’agressivité, de la paranoïa, de l’arrogance ou un excès de confiance. Il y a aussi des risques de dommages physiques, notamment cardiaques (augmentation ou dérégulation du rythme cardiaque, vasoconstriction, voire arrêt cardiaque). Ces risques peuvent être amplifiés en cas de combinaison de substances psychoactives. Les adultérants possibles de la cocaïne ont aussi des risques pour la santé : le lévamisole, la lidocaïne, la caféine, l’hydroxyzine et le diltiazem peuvent potentialiser les effets toxiques de la cocaïne et comportent leurs propres effets toxiques. En particulier, la lévamisole, que l’on retrouve dans de nombreux échantillons de cocaïne, peut avoir des effets immunodépresseurs, dermatologiques, et donner des maux de tête, nausées, fatigue, etc. Il y a aussi un risque de dépendance.

Quels sont les adultérants possibles ?

La cocaïne est de plus en plus pure en France, avec des taux de pureté souvent proches de 80%. Quand il y en a, les principaux adultérants sont le lévamisole, la phénacétine, le paracétamol, la lidocaïne, la caféine, l’hydroxyzine et le diltiazem. Attention ! Le basage de la cocaïne ne permet pas de la « purifier ». La plupart des produits de coupe se retrouvent dans la cocaïne basée, qu’elle soit basée au bicarbonate de soude ou à l’ammoniaque.

Comment réduire les risques ?

Quand tu consommes, commence avec une petite dose et fait des pauses, surtout si c’est une cocaïne que tu n'as pas consommée avant et qui peut être plus forte que ce que tu pensais. Evite de consommer seul·e, surtout si tu n’as pas l’habitude. Préviens tes ami·e·s de ce que tu as consommé et dans quelles quantités. Avant de consommer, essaye de te fixer des limites. La cocaïne réduit l’inhibition et augmente les chances de prendre des risques liés à l’argent, le sexe ou d’autres comportements. Protège tes muqueuses en écrasant la cocaïne le plus finement possible pour réduire les risques de microlésions des tissus (par voie nasale, orale, buccale ou rectale). Si tu n’as pas d’effet immédiatement, attends un peu. Les effets peuvent prendre jusqu’à une heure à arriver. Par voie intraveineuse, inhalée ou rectale, commence avec une plus petite dose, car les effets sont instantanés, plus intenses et durent moins longtemps. Enfin, renseigne-toi sur les interactions avec d’autres produits (voir le site mixtures.info).

À télécharger