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Un nouvel outil d’analyse des drogues ? Le MicroNIR à l’essai

Les acteurs du réseau Analyse ton Prod’ explorent en permanence de nouvelles solutions dans le but de mieux informer les personnes qui consomment des drogues. Récemment, un outil a été testé par le laboratoire d’appui : le MicroNIR, un appareil portable utilisant la spectroscopie proche infrarouge. L’objectif ? Évaluer son efficacité dans le cadre de la réduction des risques.

Le NIRLab : un laboratoire de poche ?

Dans le cadre de l’analyse de drogues à visée de réductions de risques, plusieurs techniques peuvent être utilisées, chacune avec ses outils.

Commercialisé par la société NIRLab, le MicroNIR se distingue par sa taille compacte (environ celle d’une lampe torche) et son mode d’analyse non destructif. Relié à une application mobile, il compare les substances analysées à une base de données grâce à une intelligence artificielle. En quelques secondes, il fournirait des indications sur la composition des produits et, potentiellement, une estimation quantitative.

Un test grandeur nature par Analyse ton Prod’ Île-de-France

À la demande de l’entreprise qui développe le NIRLab, Analyse ton Prod’ Île-de-France a testé cet outil sur 144 échantillons : drogues de rue, coupes, diluants et médicaments. Ces échantillons, déjà analysés par les laboratoires partenaires comme SINTES et Garches, ont été comparés aux résultats obtenus via le NIRLab.

L’expérimentation a révélé des écarts entre les analyses du NIRLab et celles réalisées avec les méthodes de référence. Notamment, il n’a pas été possible d’établir les seuils de détection précis des substances testées, et certaines identifications se sont révélées erronées ou incomplètes : ces résultats révèlent l’importance d’évaluer les outils afin de les améliorer avant qu’ils soient diffusés !

L’importance des évaluations indépendantes

C’est tout l’intérêt d’un réseau comme Analyse ton prod’ :  il est crucial que des études soient menées indépendamment de celles des fabricants. Ces évaluations permettent de mieux comprendre les capacités réelles de ces dispositifs et leurs éventuelles limites avant une intégration plus large dans le réseau de réduction des risques et des dommages.

Le réseau poursuit donc sa veille sur les nouvelles technologies analytiques, avec un objectif clair : s’assurer que les outils utilisés soient fiables et réellement utiles aux usagers et aux professionnels de santé.

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